Certes, Qwartz est un Gazimon. Sa taille est cependant plus petite que celle des autres Gazimon. Ce n’est pas la seule différence. Son pelage est d’un noir parfait, qui lui permet de bien se fondre dans la nuit. En fait, seul son ventre est blanc, mais le fait de ramper ou marcher à quatre pattes permet très bien de le dissimuler. Qwartz est ronde, mais pas ronde à rouler non plus ! Elle n’est pas vraiment musclée, mais ça ne l’empêche pas de détaler à une vitesse incroyable lorsqu’elle décide de le faire. Les longues griffes pointues de la jeune Gazimon semblent également noires, mais se colorent d’un reflet myosotis sous la lumière, que ce soit celle du soleil, de la lune ou d’autres lumières, naturelles ou non. Autour de sa queue se trouvent trois bracelets, noirs également, mais peu visibles sous sa fourrure un peu épaisse.
Enfin, l’élément que l’on voit le plus chez elle, ce qui ne se rate pas quand on la regarde, ses yeux. Ils sont énormes, innocents, ronds et d’un bleu profond. Rien qui ne puisse faire penser à un regarde de Gazimon. Et puis, qui ne pourrait pas fondre en voyant ce regard angélique ?

Qwartz est quelqu’un de gentille, surtout une fois qu’on la connait. Elle aimera toujours aller chez les autres, pour un peu les embêter, certes, mais elle les aidera volontiers. Et s’ils ne veulent pas se faire aider ? La Gazimon aurait tendance à les abandonner, tant pis pour eux, mais elle se forcera à persévérer jusqu’à ce que la personne trouve un moyen de la faire partir ou cède. Ben oui, la persévérance, c’est une qualité même quand on est con !
Qwartz est une grande bavarde, elle peut vous faire un discours de trois heures en vous parlant d’un brin d’herbe. Ce qu’elle voit peut aussi influencer son discours ; si, par exemple, elle vous parle d’un brin d’herbe, et qu’elle aperçoit une fourmi juste à côté, elle vous parlera ensuite de la fourmi. Oui, elle change de sujet comme on change de chemise. Et, parfois, on ne sait pas de quoi elle parle, vu qu’elle change tout le temps de sujet. En fait, tout ça peut se présenter comme un grand défaut ; en parlant tout le temps comme ça, Qwartz se fait tout le temps remarquer.
De plus, la Gazimon aime fourrer son nez là où il ne faut pas. Toutes les affaires des personnes alentours seront ses affaires, un point c’est tout. Vous auriez beau lui râler dessus, elle ne changera pas ; en même temps, sa sale manie de vouloir aider les autres l’emportera toujours sur les interdictions de se mêler aux affaires des gens. Avec elle, la plupart des choses qui devraient se passer échouent souvent…
Question goûts, Qwartz aime chanter - malheureusement pour vos oreilles. Cependant, elle chante moins, et beaucoup moins, qu'elle ne parle. Parler est presque comme sa passion, quoi ! Sinon, elle aime tout ce qui est coloré et gentil avec elle.

Un grondement retentit. L’orage était là. Les oreilles de Qwartz se dressèrent sur sa tête.
La pluie tombait en cascade. Mais la petite n’était pas mouillée. L’eau était à l’extérieur. Elle ne pouvait pas entrer. Qwartz bailla, puis s’étira. Ses griffes, sorties pendant son étirement, se coincèrent dans sa couverture. Frustrée,  elle secoua les pattes, mais ça ne fit qu’empirer les choses. Finalement, elle se retrouva à gesticuler et à miauler, la tête et tout le reste du corps enfouis sous la couverture. Des bruits de pas retentirent, et la couverture disparut de sa vision. Une jeune humaine l’avait enlevée et se tenait assise à côté de Qwartz, le sourire aux lèvres. La petite s’approcha d’elle, la démarche gauche, et miaulant et ronronnant en même temps. La main de l’humaine se posa sur sa tête, et elle se frotta contre elle.
Cela faisait déjà une lune que Qwartz avait été adoptée par cette famille. Elle avait été trouvée seule, errante dans la rue, à moitié affamée. Si elle n’avait pas été recueillie, elle ne serait sans doute pas encore en vie. À présent, elle était devenu ronde et dodue, comme un chaton normal.
Oui, Qwartz était un chaton, tout ce qu’il y a de plus normal.

Une heure plus tard, la pluie s’était enfin arrêtée. Qwartz s’arrêta devant la porte d’entrée et miaula. Le père de la famille arriva en râlant, mais ouvrit la porte. La chatonne se faufila dehors, et l’entendit parler d’un truc comme installer une chatière. Elle l’ignora et couru dans le jardin. L’herbe humide lui chatouilla le ventre. Elle s’arrêta près d’un trou dans la haie. Elle avait toujours peur que les humains ne le referme pour ne pas qu’elle s’enfuit, mais ils ne devaient pas l’avoir vu jusqu’à présent.

« Nuage ! Eh, Nuage ! Tu es là ? »

Une goutte tomba de la haie, droit sur la tête de Qwartz. Elle se secoua rapidement. C’était froid !

« Nuage ! » insista-t-elle. « Tu es dehors ? »

Silence. Soupirant, la petite chatte noire se faufila dans le trou et ressortit dans un autre jardin, identique au sien. Son pelage était parfaitement mouillé, à présent. Elle tourna la tête partout, cherchant Nuage. Elle sentit son odeur, ainsi qu’une autre. Les parfums étaient forts. Prudente, Qwartz se faufila dans l’herbe du jardin.

« Nuage… ?
- Plus un pas, Qwartz ! »

Le chaton brun accourut soudainement, et poussa la petite aux yeux bleus.

« Mais aieuh ! Qu’est ce qu’il te prend ?
- Un corbeau nous en veut ! Mais on va le semer, vient ! »

Nuage s’élança vers des buissons. Qwartz la suivit, soupirant. Encore ce corbeau ! Ça faisait des jours qu’il en parlant. « Le corbeau est bizarre » par-ci, « le corbeau veut notre peau » par-là. Et puis quoi encore ? Il allait dire que le corbeau parlait, ensuite ?

« Écoute. » lança Nuage, une fois que les deux chatons étaient cachés dans le buisson. « Le corbeau m’a dit…
- Quoi, le corbeau t’a dit ? Mais un corbeau ça parle pas ! Comment il a pu te dire quelque chose, hein, hein ?
- Je ne sais pas, mais je l’ai entendu parler. »

Qwartz regarda Nuage droit dans les yeux. Elle sut qu’il ne mentait pas ; son regard était sincère.

« Je t’écoute. » souffla-t-elle.
« Le corbeau a dit qu’il avait besoin de te parler. Il ne t’a jamais vu, pourtant, mais il connait ton nom. »

La chatonne hocha la tête un instant, puis reprit, l’air guilleret :

« Alors, allons lui parler !
- Quoi ?! » s’étrangla le chaton marron. « Tu es folle ! Il va nous bouffer !
- Mais non, c’est un corbeau ! Et puis, si jamais il veut nous attaquer, nous on est deux ! On peut le battre ! »

Nuage hocha la tête et ne dit plus un mot. Pourtant, il ne semblait pas convaincu.
Les deux chatons sortirent de leur cachette. Presque immédiatement, un battement d’aile se fit entendre.

« Le voilà ! » souffla Nuage à l’oreille de Qwartz.

Cette dernière leva la tête, et en resta médusé. Certes, ses couleurs étaient celles d’un corbeau, sa forme aussi, pourtant, certains éléments ne correspondaient pas. De plus, il était bien plus grand qu’un corbeau normal. Et pourquoi avait-il deux paires d’ailes et deux paires de pattes ? Ça n’avait aucun sens ! Qwartz renifla l’air, et fronça le nez. Cette créature avait une odeur aussi bizarre que son physique.

Nuage recula. Il tremblait de peur. Qwartz, quand à elle, était fascinée par se corbeau. Elle s’approcha un peu plus pour l’examiner.

« T’es marrant » ronronna-t-elle, amusée de voir qu’il ne ressemblait pas un corbeau normal. « Comment ça se fait que tu as autant de membres ? Comment tu fais pour voler ? Tu dois êtes super lourd ! C’est impossible de voler quand on est super lourd, nan ? Quoique, les avions ils sont aussi lourds, et ils volent ! Mais ça, c’est parce qu’ils ont des réacteurs dans les fesses. Toi, t’as pas de réacteurs dans les fesses, nan ? Sinon ça aurait été marrant ! Tu volerais super vite ! Et d’ailleurs, tu voles super vite ou pas ? Parce que si tu as des réacteurs… Ah mais non, tu en as pas, j’avais déjà oublié ! Mais alors, tu peux pas voler ? Nan, tu volais avant de te poser ! Je veux savoir comment tu fais ! Allez, dis ! Dis, dis, dis, dis, dis !
- Silence ! »

Le plumage du corbeau s’hérissa, Qwartz se tut, mais ne perdit pas son air gentillet. Elle attendit que le piaf se remette à parler.

« Je peux parfaitement voler. Mais là n’est pas le suj…
- Ah, mais c’est bien si tu peux voler ! Et vu comme tu es grand, tu pourrais me prendre sur ton dos ? J’aimerais bien voler moi aussi, ce serait marrant, tu vois, moi j’ai pas d’ailes, mais en même temps, j’aimerais pas en avoir, parce que tu vois, un chaton avec des ailes, c’est pas vraiment très gracieux !
- Est-ce que je pourrais en placer une ? »

Pour la première fois depuis que le corbeau était apparu, un sourire apparut sur la bouche de Nuage. L’exaspération du corbeau l’amusait. Ce dernier, s’assurant que Qwartz ne recommençait pas son flot de parole, reprit :

« Je m’appelle Yatagaramon, et je viens du Digimonde. Qwartz, tu dois venir avec moi. »

Nuage s’interposa.

« Et pourquoi ? Je vois pas pourquoi elle viendrait avec un tas de plumes comme toi ! »

Le corbeau attrapa le chaton brun et s’envola avec lui. Une fois un peu plus haut dans le ciel, Qwartz l’entendit crier :

« Viens avoir moi, et je le reposerais sans lui faire du mal. »

La petite miaula de désespoir. Le corbeau redescendit, puis la regarda.

« C’est d’accord, je viens. »

Yatagaramon posa Nuage, attrapa Qwartz et s’envola. La petite tenta d’ignorer son ami qui l’appelait. Il était trop tard pour changer d’avis, maintenant.

Ça faisait un moment que le corbeau volait, Qwartz s’étaient endormie entre temps. Lorsqu’elle se réveilla, elle se sentit plus lourde qu’avant. En bas, il y avait un lac.

« Où sommes-nous, et où on va ? » demanda-t-elle à son transporteur.

Ce dernier continua à voler à la même vitesse.

« À mon nid. Parfois, des Falcomon perdus viennent m’attendre, parce qu’ils ont faim. »

Qwartz comprit qu’il voulait qu’elle serve de dîner à des oisillons. Furieuse, elle donna un coup de griffe dans le ventre du corbeau. Ce dernier, surprit, lâcha la petite. Elle tomba pendant un instant qui lui sembla une éternité, puis atterrit dans le lac, qui était situé juste en dessous. Elle remua rapidement les pattes, puis en sortit. Par miracle, elle put nager vers la rive, qui n’était pas très loin. Elle se secoua une fois arrivée sur la terre ferme, puis voulut se regarder dans l’eau pour voir à quel point elle était mouillée. Son reflet la stoppa net.

Qwartz fit demi tour et fila le plus vite possible. Il avait un problème, ce reflet ! Pourquoi elle avait une tête aussi bizarre ? Soudain, elle s’arrêta de courir. Devant elle, il y avait des draps qui volaient. L’air perplexe, la petite les regarda. Où est-ce qu’elle était tombée ? Elle leva des yeux innocents vers eux, espérant qu’ils ne l’embêteraient pas trop.
Effectivement, ils ne l’embêtèrent pas dans le sens qu’elle pensait. Ils semblèrent fondre devant son air candice. Quand elle voulut s’éloigner, ils la suivirent. Décidément ! Quels pots de colle, ces draps ! Alors la petite se tourna vers eux et leur lança :

« D’accord, alors on va rester ensemble ! Je vais vous aider, et vous allez m’aider, parce que moi, je suis perdue pour l’instant et que ce serait bien qu’on m’aide un peu ! Je sais pas où vous aller, mais si vous pouvez me présenter les endroits, je veux bien rester avec vous ! »

Ce fut ainsi que Qwartz resta avec les draps. Comme quoi, elle avait peut-être une tête bizarre, avec ce reflet, mais bon, ce n’était pas aussi bizarre que des draps !

Baby – Botamon :

In Training – Pagumon :

Child – Gazimon :

Adult – Lynxmon :

Perfect – Mihiramon :

Ultimate – SaberLeomon: